Le Conseil européen de juin a abordé plusieurs questions cruciales. Immigration, Turquie, Russie et reprise économique, qu’est-ce qui a été décidé ? Le premier jour de la réunion, les moments de tension entre les nations n’ont pas manqué. Le climat de collaboration et d’harmonie a été assombri par deux problèmes : la Russie et la Hongrie.
Dans le détail, aucun accord n’a été trouvé pour organiser un sommet UE-Moscou et des critiques sévères se sont abattues sur Orban pour la loi nationale anti-LGBTQ+. Pour beaucoup, la mesure viole l’État de droit et constitue une discrimination à l’égard des minorités.
Quelles conclusions ont été adoptées à l’issue de ce long sommet ? L’immigration et les relations extérieures ont dominé les débats, enrichis par le point sur la situation économique avec un sommet de l’Eurogroupe en finale.
Qu’a décidé le Conseil européen ?
Dans les déclarations finales du Conseil de Bruxelles, on lit tout d’abord que les 27 Etats membres se sont félicités de la campagne de vaccination Covid en cours. L’engagement est désormais d' »augmenter la production mondiale de vaccins et de promouvoir l’accès universel à ceux-ci, notamment par le biais du COVAX ».
Des préoccupations ont été exprimées sur la question de l’immigration, très chère à l’Italie. En fait, dans les déclarations finales, il n’y avait pas de solutions imminentes. Le Conseil européen a établi que « la Commission et le Haut Représentant, en étroite coopération avec les Etats membres, sont invités à renforcer immédiatement les actions concrètes menées avec les pays d’origine et de transit prioritaires ainsi que le soutien tangible à leur égard ».
Sur ce point, des propositions avec des objectifs clairs doivent être présentées à l’automne 2021. Sous haute surveillance, la Turquie, avec laquelle l’UE entend poursuivre le dialogue et revoir la question douanière, mais qu’elle a appelée avec inquiétude à sauvegarder les droits de l’homme et les droits civils, ainsi qu’à agir pour la paix régionale.
Enfin, la Russie : l’idée franco-allemande d’un sommet avec Moscou n’a pas abouti. Les relations avec la nation russe sont un sujet brûlant et complexe.
Le Conseil européen « attend des dirigeants russes qu’ils fassent preuve d’un dévouement et d’un engagement politiques plus constructifs et qu’ils mettent fin aux actions menées contre l’UE, ses États membres et les pays tiers. » Dialogue ouvert, donc, mais condamnation également des actes hostiles.
Conseil européen : quelles indications économiques ?
La situation économique européenne et les prochaines actions de l’Union sur les questions financières clés ont dominé la scène le deuxième jour du sommet. Le Conseil de l’UE du 25 juin est intervenu à un moment délicat et particulièrement important pour le continent européen et le monde en général. La pandémie s’améliore grâce à l’augmentation du nombre de vaccins, mais les variantes suscitent de nouvelles terreurs.
Les signes de reprise économique sont là, même si le spectre de l’inflation reste une ombre. Les plans nationaux au titre du Fonds de relance commencent à être approuvés et la Commission a lancé la première obligation électronique (E-Bond). Le Conseil a vivement encouragé la mise en œuvre complète et rapide de la NextGenerationEu, avec l’approbation des plans nationaux dès que possible.
En outre, le sommet a insisté sur la nécessité de « progresser rapidement sur la réforme globale de l’impôt sur les sociétés, sur une base consensuelle ». A l’issue de la réunion du vendredi 25 juin, les présidents de la Banque centrale européenne et de l’Eurogroupe ont rencontré les nations européennes. L’union des banques et des marchés de capitaux doit être discutée sans délai, à tel point que l’Eurogroupe a demandé une feuille de route claire et un plan d’action concret dans les mois à venir.
Les déclarations finales comprennent :
« La finance verte, y compris une norme pour les obligations vertes, peut servir de catalyseur à une véritable union des marchés de capitaux. »
Le Conseil de l’UE a appelé à une réponse européenne coordonnée à tous les défis économiques dans le cadre du sommet de l’Eurogroupe.